Notre histoire

La Génèse

Lorsque dans le passé, en tant que responsable de production d’un tour opérateur, je mettais en place sur le « terrain » les conditions d’une ingénierie touristique équitable : il s’agissait d’abord de concertations, de réunions de travail avec les différents acteurs de la région (communauté de villages ou de quartiers ou prestataires individuels), de respect de l’auditoire, de capacité d’écoute, d’école de la patience, de savoir convaincre sans heurter, de rassembler et construire ensemble, enfin il s’agissait aussi de créer de nouveaux flux économiques qui influeraient sur le niveau de vie des populations hôtes.
C’est ce travail, en amont et en aval : sur la surface de l’irrigation économique des revenus du tourisme, sur le transfert des savoirs et compétences, sur l’accès aux microcrédits et aux outils techniques, sur la possibilité d’affecter des fonds de développement à d’autres domaines comme l’agriculture ou la santé qui requiert ma volonté de poursuivre sur la voie du tourisme équitable.
Au cours des années, mon tissu relationnel s’est enrichi de nouvelles rencontres et de nouveaux échanges. Mon expérience s’est étoffée aux contacts de nombreuses cultures et de situations parfois tendues sont nés, sous les sceaux de la confiance et du respect, de nouveaux rapports avec des partenaires professionnels devenus, avec le temps, des amis. Ce réseau partage la même analyse sur l’état de léthargie économique des pays en développement. Loin d’être fataliste, il demeure convaincu de la nécessité d’agir ensemble – ici et là-bas – dans nos domaines de compétences, afin d’utiliser les affres de la mondialisation à notre avantage : ainsi le tourisme peut devenir un facteur important de prospérité sociale s’il s’inscrit dans un développement économique au bénéfice du plus grand nombre, au-delà même des personnes traditionnellement concernées.
C’est ce postulat qui est à l’origine de la création de Baština (en croate : Patrimoine), réseau professionnel d’acteurs du tourisme alternatif issus de différents pays d’Afrique et d’Europe : Mali, Sénégal, Bénin, Burkina Faso, Togo, Croatie, Bosnie et Herzégovine, France... Ainsi en conciliant initiative et solidarité, en épousant éthique et opérationnalité, l’association Baština revendique un statut d’entrepreneuriat social, inscrite indubitablement dans le champ réel de l’économie sociale et solidaire.

Batina ici et maintenant
 

Tourisme Equitable et Solidaire

Baština est constituée d’un réseau professionnel d’acteurs pratiquant un tourisme de développement équitable : soucieux d’une meilleure irrigation économique des revenus du tourisme au sein des régions d’accueil, juste avec les prestataires locaux sur leurs rémunérations, participatif localement dans le mode de gouvernance, enfin respectueux des patrimoines culturels et de la biodiversité.

Voyages Si Loin/Si Proche

Imaginer des liens entre l’ici et l’ailleurs parce que ailleurs est aussi ici ! 
En France, Baština créé un champ relationnel  entre visiteurs et habitants et entre habitants eux-mêmes : aux sources de l’imaginaire du voyage et du patrimoine des migrations. Elle part à la rencontre d’autres cultures à travers la balade urbaine, le récit des gens, l’interprétation de lieux de vie ou d'histoire ; la découverte d'un quartier, d'une thématique, d'un savoir ou d'une création culturelle, la participation aussi à des ateliers (cuisine, dessin, conte...), à des évènements (fêtes, chants, repas...) du patrimoine vivant.
Ainsi le voyage commence dès le territoire français : immersion dans la diversité culturelle de la région parisienne, rencontre avec ses habitants, partage de savoir-faire ou de célébration. Par le médium du tourisme solidaire de proximité, ses liens participent finalement au "mieux vivre ensemble".

Dans le vaste Monde

Lors de randonnée douce par des chemins de traverse (sur les hauteurs de Prokoško Jezero en Bosnie) ou d’itinérance en bateau, en train ou minibus (au Parc national des Îles Kornati en Croatie, sur les rives du fleuve Casamance, de Mostar à Sarajevo…) ou encore pendant un séjour immersif au coeur d’un village (Pays Ewé au Togo) ou d’un quartier (dans les faubourgs de Dakar ou Tbilisi…) avec des échanges avec les habitants autour des traditions orales et des savoir-faire, des pratiques artisanales ou des balades de pleine nature…